week-end gay !

Lundi. retour a la réalité après ce week-end un peu décallé. Au grand débat, pour ou contre la GayPride (mochement renomée marche des fiertés LGBT) je en sais pas si je suis pour ou contre, mais comme je suis gay, je me dis que c'est le moyen de montrer pour une fois qu'on existe et qu'on peut une petite fois dans l'année prendre la rue.

Je suis arrivé vers 16:00. Accroché à un feu rouge à Luxembourg j'ai attendu pendant une heure trente de retrouver une vague connaissance qui a confondu le BD Saint Michel et le Bd Saint Germain. A essayer de joindre un copain qui devait venir mais qui n'est pas venu et qui surtout n'a ni appelé, ni répondu au téléphone. Cela m'a permis d'apercevoir mon Ex, la seule personne que je voulais vraiment éviter. Je me suis retrouvé avec un groupe de personnes toutes aussi superficielles les unes que les autres qui ont passé leur temps à s'attendre... super... et à suivre le char d'AirFrance, moi avec mon tee-shirt Lufthansa !!! Le soir... bah pareil on a attendu machin, attendu truc... interminable. J'ai fini par dîner avec 4 personnes assez sympa de ce groupe, a prendre un dernier verre et me taper 50 minutes de marche pou rentrer chez moi...

Voila une GayPride de passée. N'aurais-je pas du y aller ? En fait je crois que définitivement que cela n'a d'intérêt que quand on y va en groupe. Si on est seul et qu'on ne veut pas y aller on reste avec ce sentiment que tout le monde est là bas et que du coup il faudrait peut être y aller... au fond si on est seul il vaut mieux se barrer en province au moins on ne regrette pas de rester chez sois!!

Comments

[sébastien]

On entend beaucoup de récriminations au sujet de la Gay Pride. Elle serait dépassée pour les uns, contre-productive pour les autres, inutilement provocante.

Pour moi, la Gay Pride a deux bonnes raisons d'exister :

1) La première est évidente : les gays ont toujours moins de droits que les hétéros. Ils sont victimes de discriminations premières. Le combat est légitime.

2) En second lieu, la Gay Pride rend service à tous les jeunes gays de province ou d'ailleurs qui ne peuvent s'assumer en raison du milieu où ils vivent. La manifestation leur renvoie l'image de personnes fières d'être ce qu'elles sont. C'est un soutien considérable.

Pour finir, on reproche souvent à la Gay Pride d'être festive. Pour faire avancer sa cause, nul besoin de danser comme des folles !

A celà, je répondrais trois choses :

- d'abord, il n'y a pas de mal à se faire du bien ! Faire la fête le samedi, au mois de juin, en plein Paris, finalement c'est plutôt sympa ;

- plus sérieusement, il serait naïf de croire que l'on ne fait avancer ses droits, aujourd'hui, que dans le cadre étroit des bureaux obscurs. Il n'y aura pas d'avancée des droits sans mobilisation de l'opinion, et donc sans le relais des médias. Or, les médias ont leur propre grille d'intérêt au sommet de laquelle figurent les images fortes et belles. Les médias sont un instrument indispensable. Il faut donc parler leur langage ;

- enfin, à ceux qui ne peuvent supporter cette balade bon enfant, je leur dis : dépêchez-vous de donner les mêmes droits aux gays. N'ayant plus rien à revendiquer, ils rentreront dans le rang et vous n'aurez plus à supporter ces drag queens fluos, ces Mr propre à string, que, dans le secret de vos alcôves, je le sens, vous mourrez d'envie d'approcher !

Allez, tous à la Gay Pride !